« Nous allons continuer l’action en justice car nous avons suffisamment d’arguments pour attaquer l’arrêté préfectoral », a réagi auprès de l’AFP Stéphane Girard le délégué de l’une des associations, Sea Shepherd, à l’issue de l’audience.
Il n’a pas exclu qu’un autre recours en référé soit déposé avec de nouveaux arguments. « On a été débouté car le juge estime qu’il n’y avait pas une situation d’urgence », a-t-il ajouté, soulignant qu’il ne s’est pas prononcé sur la légalité de l’arrêté.
Le recours en référé de Sea Shepherd et de l’Association citoyenne de Saint-Pierre, déposé mardi, visait à faire annuler un arrêté préfectoral autorisant la pêche de 10 requins bouledogue et 10 requins tigre dans la Réserve nationale marine de la Réunion, après plusieurs attaques qui ont semé la terreur parmi les surfeurs et de nombreux baigneurs.
Il s’agissait selon la préfecture, non « pas de réguler la population de requin » mais d’identifier s’ils sont toujours porteurs d’une toxine interdisant actuellement leur commercialisation. Un premier requin tigre a été pêché le 15 août dernier à Saint-Gilles.
Les deux associations considèrent que le requin tigre et le requin bouledogue sont classée « espèce quasi-menacée » sur la liste rouge de l’Union mondiale pour la conservation de la nature et remplissent « un rôle vital dans l’écosystème marin ».