La Réserve marine est « une des causes fréquemment évoquées pour expliquer la recrudescence des attaques de squales car favorisant le repeuplement des zones côtières par les espèces animales et végétales », assure le maire de Saint-Leu Thierry Robert (MoDem) dans la pétition mise en ligne vendredi sur le site de sa mairie.
Rappelant que « depuis 2011, on dénombre une dizaine d’attaques de requins dont trois mortelles », la dernière ayant eu lieu à Saint-Leu, la pétition demande au « chef de l’Etat et à son gouvernement d’engager des recherches pertinentes sur le risque requin pour la sécurisation des sites de pratiques des activités nautiques, notamment par une révision du périmètre et de la réglementation de la Réserve naturelle marine ».
Les responsables de la Réserve marine, créée en 2007 pour protéger principalement la barrière corallienne de la Réunion fortement dégradée, contestent le lien entre les attaques de requin et « l’effet réserve ».
Au lendemain de la dernière attaque de requin contre un surfeur, amputé d’une main et d’un pied à Saint-Leu, M. Robert avait défrayé la chronique en publiant le 30 juillet, un arrêté autorisant la pêche au requin « par tous moyens » sur le territoire maritime de sa commune, situé dans le périmètre de la Réserve marine.
Il l’avait retiré après avoir obtenu l’engagement du ministre de l’Outre-mer Victorin Lurel, d’un « prélèvement ciblé » de requins encadré et financé par l’Etat. Le coup d’envoi de cette campagne visant 20 requins a été donné vendredi.