Après une brève embellie fin août, le marché a de nouveau battu en retraite au cours d’une semaine écourtée par la fermeture, le lundi 27 août, de la place londonienne (sur laquelle sont calculés quotidiennement les prix de référence des marchés de transports maritimes).
L’indice composite Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a ainsi terminé vendredi à 703 points, au plus bas depuis début février, contre 717 points une semaine plus tôt.
Le BDI s’est effondré de 40% depuis juillet, pâtissant de la trêve estivale de l’activité dans un environnement économique morose.
Alors que de nombreux typhons limitaient les cargaisons dans le Pacifique, « la situation dans l’Atlantique reste mitigée », ont observé dans une note les experts du courtier maritime Braemar Seascope.
Le marché a ainsi été « soutenu par la reprise des acheminements de charbon de la Colombie (4e pays exportateur) » après un mois de perturbations en raison de grèves dans le secteur minier du pays, mais l’abondance de navires disponibles offerts au choix des affréteurs « continue de plomber les prix », ont-ils noté.
De son côté, le Baltic Panamax Index (BPI) — qui concerne sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des navires adaptés aux dimensions du canal de Panama –, a fini vendredi à 735 points, au plus bas depuis sept mois, contre 828 points une semaine plus tôt.
« Les espoirs d’un rebond de la demande (de transports de matières agricoles) sur le bassin atlantique ne se sont pas concrétisés, et la poursuite de la sécheresse aux Etats-Unis n’est probablement pas une bonne nouvelle pour le niveau des récoltes et les volumes exportés », notait-on chez Braemar Seascope.
Enfin, le Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs des Capesize, cargos que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, s’est stabilisé après avoir chuté ces dernières semaines, en finissant vendredi à 1.172 points, contre 1.124 points sept jours auparavant.
Les tarifs des frets pétroliers sont quant à eux restés cantonnés la semaine dernière dans une fourchette étroite, dans un marché toujours pénalisé par le ralentissement de la demande pétrolière mondiale.
Par ailleurs, les opérateurs s’interrogeaient sur l’impact de la tempête tropicale Isaac, qui avait entraîné la semaine dernière la fermeture préventive de nombreuses raffineries au sud des Etats-Unis, mais aussi sur les conséquences d’un incendie de quatre jours dans la plus grande raffinerie du Venezuela.
« Il faut s’attendre à ce que la volatilité domine le marché, le temps qu’il digère ces deux situations », susceptibles de perturber à court terme les transports de produits raffinés, a estimé l’agent maritime Fearnleys.
L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé vendredi à 627 points contre 618 points une semaine plus tôt.
L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a fini la semaine à 581 points, contre 579 points une semaine auparavant.