L’indice phare du marché des frets, le Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 662 points, au plus bas depuis début février, contre 669 points une semaine plus tôt.
Depuis mi-juillet, il a abandonné quelque 500 points, soit une dégringolade estivale de 43%, plombé tout à la fois par un nombre trop important de navires et le ralentissement de la croissance économique aux Etats-Unis, en Europe et en Asie.
Alimentant le pessimisme ambiant, la Chine (grand consommateur de matières premières) a dévoilé la semaine dernière un repli inattendu de ses importations en août. Ses importations de cuivre ont ainsi reculé de 3% sur un mois, tandis que ses importations de minerai de fer ont ralenti — malgré la chute des prix qui continuent d’encourager les achats à bon compte.
« Le moral (des propriétaires) ne s’améliore pas. Le marché pâtit de la forte vague de nouvelles constructions de bateaux », qui sortiront bientôt des chantiers navals pour venir grossir une flotte déjà pléthorique, « et souffre de la baisse de régime de la demande chinoise, locomotive » des frets mondiaux, a observé dans une note le courtier Fearnleys.
Le Baltic Panamax Index (BPI) — qui concerne sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des navires adaptés aux dimensions du canal de Panama –, a fini vendredi à 502 points, un nouveau plus bas depuis janvier 2009 contre 599 points une semaine plus tôt.
Victime des mauvaises perspectives de récoltes en raison de la sécheresse aux Etats-Unis et en Russie, il s’est écroulé de plus de 50% en l’espace de deux mois.
Le Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs des Capesize, cargos que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, s’est légèrement renforcé, en finissant vendredi à 1.204 points, contre 1.186 points sept jours auparavant.
Les tarifs des frets pétroliers restent pour leur part cantonnés dans une fourchette étroite, malgré une hausse des prix du carburant — qui a donné l’occasion aux propriétaires de relever légèrement leurs tarifs sans toutefois parvenir vraiment à renforcer leurs bénéfices.
« Le malaise habituel du troisième trimestre, avec une diminution saisonnière de la demande de pétrole, s’est emparé du marché. Même si la hausse de 8% des prix du carburant en août a été intégrée aux prix », les revenus nets engrangés par les propriétaires « ont plongé pour terminer fin août en territoire négatif », certains ne parvenant pas à couvrir leurs frais opérationnels, a souligné l’Agence internationale de l’Energie (AIE) dans son rapport annuel.
L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé vendredi à 634 points, exactement au même niveau qu’une semaine plus tôt.
L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a fini la semaine à 592 points, contre 582 points une semaine auparavant.