Indice phare du marché des frets, le Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 940 points, contre 986 points le vendredi précédent.
Il a glissé mercredi à 916 points, au plus bas depuis le 11 octobre, avant de limiter ses pertes en fin de semaine.
« La tendance (d’une baisse d’activité sur le marché des frets) se poursuit, avec peu de nouvelles demandes de frets sur le bassin Atlantique, et plein de navires disponibles », ont observé les analystes de l’agent maritime Fearnleys.
« Des navires de grains à destination de la Chine sont enregistrés pour novembre et décembre, mais les volumes transportés sont plus bas qu’attendu », ont-ils ajouté.
Cependant, la baisse continue des prix des dernières semaines (le BDI a abandonné plus de 15% depuis le 23 octobre) pourrait encourager un rebond de la demande susceptible de revigorer in fine les tarifs des frets.
Ainsi, « le repli des prix pourrait susciter un regain d’intérêt pour le marché des frets », jugé plus attractif, et doper notamment la demande de charbon en Chine, qui en est le premier importateur mondial, « alors que le pays fait face à des fermetures de mines et un mois de novembre extrêmement froid », ont estimé les experts de Barclays Capital.
Le Baltic Panamax Index (BPI) (qui concerne sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des navires adaptés aux dimensions du canal de Panama) a quant à lui terminé à 722 points, son plus bas niveau depuis début octobre, contre 766 points une semaine plus tôt.
Le Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs des Capesize, navires que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance, a fini vendredi à 2.203 points, contre 2.304 points une semaine auparavant. Il est tombé mercredi à 2.098 points, un plus bas depuis mi-octobre.
Les tarifs des frets pétroliers ont quant à eux de nouveau évolué de façon divergente, cantonnés dans une fourchette étroite, alors que la surabondance du tonnage disponible continue de peser sur le marché.
L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a ainsi fini à 702 points, contre 715 points une semaine auparavant.
En revanche, l’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, s’est légèrement repris, terminant à 680 points, contre 667 points le vendredi précédent, aidé par une demande un peu plus forte pour le transport de brut en provenance du Moyen-Orient, selon les experts du cabinet de courtage BRS.