Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI), moyenne des tarifs pratiqués sur 24 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.), a terminé vendredi à 861 points, au plus bas depuis un mois, contre 910 points le jeudi 28 mars avant le week-end pascal.
La catégorie des Panamax, navires dont les dimensions sont adaptées au passage du canal de Panama, a été nettement pénalisée. Le Baltic Panamax Index (BPI) –qui synthétise les tarifs pour sept routes, la plupart pour les céréales, empruntées par des Panamax–, a terminé la semaine à 1.094 points, au plus bas depuis début mars, contre 1.176 points huit jours plus tôt.
« Le marché des Panamax a eu du mal à redémarrer après le week-end de Pâques », et les prix ont continué leur glissade à l’approche des jours fériés en Chine (jeudi et vendredi à l’occasion de la Fête des morts), l’activité restant au ralenti en Asie, ont expliqué dans une note les experts de l’agent maritime Fearnleys.
Les perspectives à court terme restent « mitigées » même si « certains propriétaires s’attendent à une nouvelle vague de demande de transport de grains très bientôt » en Amérique du sud, au sortir de la période la plus active des récoltes de céréales, ont noté ces experts.
De son côté, la catégorie des plus gros navires, les Capesize — que leur taille imposante oblige à naviguer au large des caps Horn et de Bonne-Espérance — a également souffert du ralentissement de la demande la semaine dernière, très peu de contrats ayant été conclus entre propriétaires et affréteurs.
Le Baltic Capesize Index (BCI), qui compile les tarifs de ces navires, s’est replié pour la troisième semaine consécutive, finissant vendredi à 1.215 points, contre 1.249 points le jeudi 28 mars. Il a glissé mercredi à 1.209 points, son plus bas niveau depuis la mi-septembre.
Pour leur part, les tarifs des frets pétroliers ont connu des fortunes contrastées, dans un marché cependant toujours hanté par la surabondance du nombre de tankers disponibles.
L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé vendredi à 707 points, au plus haut depuis fin décembre, contre 661 points huit jours plus tôt. Il se reprenait un peu après un mois de mars essentiellement marqué par des replis.
Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.) a fini en revanche vendredi à 662 points, au plus bas depuis début novembre, contre 691 points en fin de semaine précédente.
« Les tarifs de transport par tanker ont très mal commencé l’année jusqu’à présent: la combinaison d’une offre très abondante de tonnage disponible et le ralentissement de la demande, sur fond de période de maintenance des raffineries, ont mis les prix sous pression pendant tout le premier trimestre », ont commenté les experts du cabinet JBC Energy.
Cependant, « un peu de soutien à un marché des tankers très morose pourrait venir des acheminements en provenance d’Irak », où la production d’or noir devrait augmenter fortement en avril, mais aussi d’une demande accrue en Asie au sortir des périodes de maintenance des raffineries, tempéraient ces analystes.
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