« Ces vols multiplient la probabilité d’incidents dans l’espace aérien avec les avions des forces aérospatiales russes, ce qui augmente le risque d’une confrontation directe entre l’Alliance (atlantique) et la Fédération de Russie », a indiqué le ministère dans un communiqué.
« Les pays de l’Otan en seraient responsables », a-t-il mis en garde.
Selon le ministère russe, ces drones américains servent « à la reconnaissance et la désignation des cibles pour les armements de précision fournis aux forces armées ukrainiennes » par les Occidentaux.
Ces dernières semaines, Moscou a accusé les Occidentaux de devenir parties au conflit en Ukraine en autorisant Kiev à frapper sous conditions, avec des armes occidentales, les sites militaires en territoire russe utilisés pour attaquer le territoire ukrainien.
Américains et Européens y ont été longtemps réticents, de crainte de provoquer une escalade.
La Russie a déjà menacé le 24 juin les Etats-Unis de représailles, les accusant de « tuer des enfants russes », au lendemain d’une frappe ukrainienne en Crimée, péninsule bordée par la mer Noire et annexée par Moscou en 2014.
Car selon le Kremlin, les frappes de missiles de longue portée ATACMS ne peuvent pas être menées par l’Ukraine seule, celles-ci nécessitant des spécialistes, des technologies et des renseignements collectés par les Américains.
Évoquant des représailles, le président russe Vladimir Poutine avait déjà menacé début juin de livrer des armes équivalentes à des ennemis des Occidentaux pour qu’ils frappent leurs intérêts dans d’autres régions du monde.
La mer Noire est une zone fortement disputée entre Ukrainiens et Russes depuis le début du conflit en 2022. Si la flotte russe y dispose d’une supériorité numérique, elle a perdu de nombreux navires, visés par de multiples attaques de drones explosifs navals lancés par Kiev avec succès.
Grâce à ces frappe, l’armée ukrainienne a repoussé les navires de guerre russes et établi un couloir maritime dans la zone pour exporter ses céréales.
Vladimir Poutine a lancé ses troupes à l’assaut de l’Ukraine en février 2022. Il a justifié cette offensive notamment en accusant l’Otan de mener une guerre par procuration à la Russie en utilisant Kiev.