« Si cet accord n’était pas accepté par les Britanniques, la France est prête à faire face, se tient prête, se donne les moyens, de faire face à ce qu’on appelle parfois un Brexit dur », a-t-il assuré à l’occasion des Assises de l’économie de la Mer qui se tiennent depuis mardi à Brest.
L’Union européenne et le Royaume-Uni ont scellé dimanche un divorce historique. Le « traité de retrait » doit cependant passer l’épreuve de la ratification du Parlement européen et surtout celle, loin d’être acquise, du Parlement britannique.
« Nous avons pour cela mené la bataille au niveau européen pour que tous nos ports soient inclus, notamment les ports ici en Bretagne, » dans le nouveau tracé de corridor transeuropéen reliant la Mer du Nord à la Méditerranée, a assuré François de Rugy, faisant état d’une enveloppe de l’UE de 65 millions d’euros pour des projets de développement transfrontaliers.
« Allez-y, déposez vos projets! » a lancé la présidente écologiste de la commission transports et tourisme au Parlement européen, Karima Delli. « Il faut absolument utiliser ces fonds », a-t-elle insisté.
La Commission européenne a proposé le 1er août d’adapter le tracé de ce corridor qui relie notamment l’Irlande et l’Ecosse au continent, en prévision de la sortie du Royaume-Uni de l’UE et afin d’éviter les futurs passages en douane à l’entrée et à la sortie du Royaume-Uni. Mais le tracé envisagé dans un premier temps privilégiait les ports belges et néerlandais.
« Les intérêts de la France ont été entendus et c’est une excellente chose », s’est félicité Hervé Martel, président de l’Union des ports de France, disant également se « préparer à faire face à un Brexit dur », synonyme notamment de contrôles de police, douaniers, vétérinaires et phytosanitaires.