Russie : le gouvernement valide la libéralisation des exportations de GNL

Approuvé en conseil des ministres, le texte doit maintenant être adopté par le Parlement et promulgué par le président Vladimir Poutine, pour entrer en vigueur au 1er janvier.

Il vise à stimuler « les investissements dans la construction de nouvelles usines » et « permettre à la Russie de porter sa part de marché dans le monde de 4,5% actuellement à 10% en 2020 », a souligné le ministre de l’Energie, Alexandre Novak, au cours de la réunion du gouvernement.

En préparation depuis des mois, la libéralisation des exportations de gaz sera finalement soumise à des conditions strictes et ne concernera dans un premier temps que certains projets du pétrolier public Rosneft et le numéro deux russe du gaz, le groupe privé Novatek.

Elle ne touche pas au monopole des exportations par gazoducs de Gazprom, qui s’opposait à toute révision de son monopole, estimant qu’il constitue une réponse aux lourds investissements faits dans les infrastructures gazières et au maintien de tarifs bas pour la population en Russie.

Mais Moscou craint de se faire dépasser dans le Pacifique, où la demande est en forte croissance, par les Etats-Unis. La production américaine a explosé ces dernières années grâce à l’extraction du gaz de schiste et les prix y sont bien plus faibles qu’en Russie actuellement.

« On assiste actuellement une transformation du marché mondial de l’énergie, et notamment du développement des technologies de production de GNL », a souligné le Premier ministre, Dmitri Medvedev.

« Le marché du gaz, régional, devient mondial, comme le marché pétrolier », a-t-il dit.

Le GNL offre l’avantage d’un transport par bateau, plus souple que les gazoducs employés actuellement par Gazprom. Le géant gazier exporte actuellement vers les ex-républiques soviétiques et surtout vers l’Europe, dont il représente plus du quart de la consommation.

Gazprom tarde à concrétiser le contrat qu’il négocie depuis dix ans avec la Chine pour lui fournir du gaz par gazoduc et ses concurrents travaillent actuellement sur plusieurs projets de GNL sans avoir le droit pour l’instant de le vendre à l’étranger.

La loi permettra notamment à Novatek de vendre en Asie le GNL qu’il compte produire avec le français Total et le chinois CNPC sur la péninsule de Yamal, dans l’Arctique. CNPC s’est déjà engagé à acheter une part significative de la production.

De son côté, Rosneft a lancé récemment un projet d’usine de liquéfaction du gaz avec l’américain ExxonMobil sur l’île de Sakhaline, à proximité immédiate du Japon.

Voir les autres articles de la catégorie

ACTUALITÉS

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.