« J’aime l’idée que ceux qui votent contre Poutine se rendent aux urnes à la même heure, à midi. Midi contre Poutine », a indiqué l’opposant sur ses réseaux sociaux.
« Cela pourrait être une démonstration puissante de l’état d’esprit du pays », a-t-il appuyé depuis sa geôle, estimant que les autorités ne pourraient pas s’opposer à cette manifestation « parfaitement légale et sûre ».
Les manifestations contre les autorités sont pourtant interdites en Russie et sévèrement réprimées par les forces de l’ordre.
Le militant âgé de 47 ans purge actuellement une peine de 19 ans de prison pour « extrémisme » dans une colonie pénitentiaire reculée de l’Arctique, dans des conditions très difficiles.
Il a appelé toute personne s’opposant à la politique du Kremlin, en premier lieu à l’assaut en Ukraine, à se mobiliser « non seulement dans chaque ville, mais aussi dans chaque quartier ».
« Des millions de personnes pourront y participer. Et des dizaines de millions de personnes y assisteront », a encore fait valoir M. Navalny sur le réseau social X (ex-Twitter).
L’opposant a ainsi appelé les Russes à ne pas voter pour Vladimir Poutine, sans donner de nom précis d’un candidat qu’il soutiendrait, alors que sa femme Ioulia et certains de ses plus proches soutiens en exil ont ces derniers jours soutenu Boris Nadejdine, seul candidat en lice qui appelle à la fin du conflit en Ukraine.
De son côté, le Kremlin assure que les Russes sont largement « unis » derrière Vladimir Poutine.
L’élection présidentielle en Russie est prévue du 15 au 17 mars.
La victoire de Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 2000, semble acquise car les opposants, M. Navalny en tête, ont été emprisonnés ou poussés à l’exil ces dernières années, en pleine vague de répression menée pendant l’assaut de Moscou en Ukraine.
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