Trevor Reed, 29 ans, détenu dans une colonie pénitentiaire en Mordovie, à quelque 500 km au sud-est de Moscou, est accusé de violences contre deux policiers appelés sur les lieux d’une fête dans la capitale russe en août 2019.
Condamné en juillet 2020 à neuf ans de prison, il avait dénoncé une affaire politique sur fond de tensions russo-américaines.
M. Reed a entamé une grève de la faim le 4 novembre en raison des violations « à répétition » de ses droits en prison, a affirmé à l’AFP son avocat Sergueï Nikitenkov.
Selon lui, son client a été placé à l’isolement à plusieurs reprises pour violation présumée des règles de la prison, des accusations rejetées par Trevor Reed.
L’Américain accuse également l’administration de la colonie pénitentiaire de retenir ses lettres et de lui interdire d' »écrire dans sa propre langue », selon Me Nikitenkov.
La famille de M. Reed a assuré, dans un communiqué publié sur Twitter, avoir été informée de cette grève de la faim entamée pour protester contre « des violations flagrantes de ses droits humains fondamentaux ».
Selon ce communiqué, Trevor Reed est détenu « dans une petite pièce avec un trou dans le sol comme toilettes ».
La famille affirme que les autorités russes ne permettent pas à l’ambassade des Etats-Unis à Moscou de suivre l’état de santé de M. Reed et appelle Washington à faire tout son possible pour « le ramener à la maison ».
Le Kremlin a indiqué mardi ne pas pouvoir commenter cette affaire.
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