Il a été condamné pour « transport, détention, importation » de cocaïne, « dont le taux de pureté allait de 93 à 98% ». L’amende correspond à une fois la valeur de la marchandise, a précisé le parquet de Cambrai.
L’annulation de son permis de conduire et l’interdiction définitive du territoire français ont également été ordonnées.
Les faits remontent à la nuit du 3 au 4 février, lors d’un contrôle douanier à la barrière de péage de Thun-l’Évêque, sur l’autoroute A2, dans le sens Paris-Bruxelles. Le chauffeur affirmait venir du Portugal et se rendre en Allemagne pour livrer des produits cosmétiques, avaient indiqué les douanes en février.
Les agents avaient d’abord découvert dans la cabine du camion une forte somme d’argent, des téléphones et des systèmes de connexion internet, puis « une cache aménagée située au fond de la paroi arrière de la remorque », avaient-ils relaté.
Pour accéder aux pains de cocaïne, les douaniers avaient dû utiliser une meuleuse industrielle afin de découper la paroi de la remorque.
En 2024, les services français (police, gendarmerie, douanes et marine nationale) ont saisi 53,5 tonnes de cocaïne, soit une augmentation de 130% par rapport à 2023 (23 tonnes), selon des chiffres du ministère de l’Intérieur.
Des chiffres « records », avait commenté le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, reconnaissant que la France faisait face à une « submersion » de drogue, un « tsunami blanc ».
Les saisies de produits stupéfiants, même massives, n’ont que peu de conséquences sur le trafic, selon les spécialistes, et elles ne représentent qu’une infime partie de ce qui entre et circule réellement en France.
Un accord a été noué jeudi entre députés et sénateurs sur un texte très attendu pour lutter contre le narcotrafic, ouvrant la voie à l’adoption définitive fin avril de cette proposition de loi érigée en priorité du gouvernement.