La Commission européenne a annoncé jeudi avoir informé des griefs retenus contre elles les entreprises concernées (Cermaq, Grieg Seafood, Bremnes, Lerøy, Mowi et SalMar).
L’exécutif européen les soupçonne d’avoir échangé, entre 2011 et 2019, « des informations commercialement sensibles » concernant en particulier leurs prix et leurs volumes de ventes ainsi que leurs capacités de production.
Cette communication des griefs n’est qu’une étape formelle dans l’enquête menée par la Commission, gendarme de la concurrence dans l’UE. Elle ne préjuge pas de l’issue de cette enquête.
Alertée par plusieurs acteurs du marché, la Commission européenne avait procédé à des inspections inopinées dans les locaux de ces entreprises en février 2019.
Si la Commission estime qu’il existe des preuves suffisantes d’une infraction, elle peut imposer aux entreprises contrevenantes des amendes pouvant atteindre 10% de leur chiffre d’affaires mondial.
Aucune date limite n’est fixée pour clore les investigations.
La Norvège représente « plus de la moitié de la production mondiale de saumon atlantique d’élevage » et l’UE en est le principal importateur, a indiqué la Commission.
Elle a précisé que l’entente présumée concernait les ventes de saumon atlantique frais, entier et éviscéré, élevé en Norvège, qui représente près de 80% du saumon atlantique d’élevage exporté par ce pays.
Les saumons congelés ou transformés tels que les filets ou le saumon fumé ne sont pas concernés.