Les deux hommes, un étudiant en école d’ingénieurs de 22 ans, pilote de drone, et un chef d’entreprise de 27 ans qui vend des images filmées depuis l’appareil, étaient jugés par le tribunal correctionnel pour avoir fait voler ce drone équipé d’une caméra pendant les opérations de sauvetage de l’équipage du cargo Luno, échoué sur une digue après avoir été pris dans des intempéries en févier.
Les deux hommes sont condamnés notamment pour la « conduite d’un aéronef non conforme aux règles de sécurité » et la « mise en danger de la vie d’autrui ».
C’est la peine la plus sévère portée à la connaissance de l’AFP pour l’usage de ces appareils de plus en plus en vogue.
Selon les militaires qui avaient participé aux secours du cargo Luno, la présence du drone avait gêné le décollage d’un l’hélicoptère de l’armée de l’air qui procédait au sauvetage des 12 marins à bord, alors que la mer était déchaînée et le vent soufflait à 110 km/h. « J’ai dû retarder le décollage et demander aux forces de police de faire sortir le drone », avait témoigné le capitaine Benjamin Bougault, commandant de l’hélicoptère.
Toutefois les deux hommes ont échappé à l’interdiction de conduire des aéronefs pendant un an et à la confiscation du drone, d’une valeur de 14.000 euros et sans lequel ils n’auraient pu travailler, requises par le parquet.
Fin février à Paris, un militaire de 22 ans a été condamné à 500 euros d’amende pour avoir fait voler un drone près de la Tour Eiffel. Le 20 mai, un lycéen de 18 ans a été condamné à Nancy à 400 euros d’amende après avoir utilisé un drone équipé d’une caméra pour survoler la ville afin de réaliser un clip.