L’agence a noté qu’une légère élévation du niveau de la mer pouvait être observée par endroit, mais n’a pas déclenché d’alerte au tsunami.
La télévision publique NHK a fait état de dix blessés, légèrement atteints dans la plupart des cas. Une personne a notamment été heurtée par la chute d’un tableau à Osaka, un homme est tombé dans un escalier dans la même ville et une octogénaire a dû être hospitalisée à Himeji après une chute, a-t-elle détaillé.
La NHK a aussi fait état de la rupture d’une canalisation d’eau dans la ville d’Awaji, sur l’île du même nom, et de l’effondrement d’un mur à Osaka.
Le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a toutefois souligné que ce séisme n’avait apparemment pas provoqué de dommage majeur.
Le gouvernement a mis en place une cellule de crise pour centraliser les informations et coordonner les opérations de secours.
Le tremblement de terre s’est produit samedi à 05h33 heure locale (vendredi à 20h33 GMT) à 10 kilomètres de profondeur sous la petite île d’Awaji en mer de Seto, près de la ville portuaire de Kobe, a précisé l’agence de météorologie.
L’institut de géophysique américain (USGS) a évalué lui aussi sa magnitude à 6,0, mais à une profondeur encore plus faible de 5,3 km.
Le séisme a fait trembler tout l’ouest de la grande île de Honshu, secouant les immeubles des métropoles de la région industrielle du Kansai, notamment Kobe et Osaka. La secousse a été ressentie aussi sur l’île de Shikoku (sud du Japon) et, dans une moindre mesure, au nord de l’île de Kyushu (sud-ouest).
Quelques répliques ont été ressenties et les autorités ont prévenu que d’autres pourraient avoir lieu, appelant les habitants de la région à la prudence.
Les services ferroviaires locaux ont été suspendus et les trains à grande vitesse Shinkansen ont circulé à vitesse réduite dans la région après la secousse initiale, avant que le trafic ne revienne progressivement à la normale en début de matinée.
Les opérations ont été momentanément interrompues à l’aéroport international du Kansai situé à proximité, ainsi qu’à celui d’Itami à Osaka, avant de reprendre assez rapidement.
La compagnie d’électricité Kansai Electric Power a affirmé qu’aucun dysfonctionnement n’avait touché sa centrale nucléaire d’Oi, qui abrite les deux seuls réacteurs actuellement en fonctionnement au Japon.
« L’exploitation continue et nous n’avons relevé aucun problème, mais nous vérifions qu’il n’y a eu aucun dommage », a expliqué un responsable de la centrale à l’AFP.
Un tremblement de terre de magnitude 7,2 avait frappé la ville de Kobe environ à la même heure le 17 janvier 1995, tuant plus de 6.400 personnes. Il avait complètement paralysé la ville et fait s’effondrer de grands immeubles.