En coordination avec le parquet de Catane (Sicile), à l’issue « d’une opération complexe et articulée de surveillance », la marine a saisi un bateau de pêche à bord duquel se trouvaient 16 passeurs spécialisés dans le trafic de migrants.
Dans le même temps, la marine a secouru quelque 300 immigrés qui avaient été transbordés sur une embarcation plus petite depuis ce bateau de pêche qui servait de « bateau-mère ».
Les passeurs se servent couramment en haute mer de ces « bateaux-mères » d’où ils envoient des groupes de réfugiés sur des embarcations plus exiguës pour rejoindre les côtes italiennes.
L’aide du sous-marin a permis de surveiller discrètement le « bateau-mère » afin de recueillir les preuves nécessaires contre les passeurs, assure la marine italienne dans un communiqué.
Cette opération est un succès du dispositif « Mare Nostrum », dans le cadre duquel l’Italie déploie depuis un an des patrouilleurs, des frégates, des hélicoptères, des drones et ce sous-marin.
L’opération avait été lancée après le naufrage d’un bateau le 3 octobre 2013 au large de l’île de Lampedusa (sud), dans lequel au moins 366 migrants africains, dont beaucoup de femmes et d’enfants, avaient péri.
En un an, elle a permis de secourir quelque 140.000 personnes. Soit une moyenne de plus de 380 par jour.
Mais la multiplication des départs a multiplié les drames. Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), plus de 3.000 migrants sont morts en Méditerranée depuis janvier.
Et l’opération coûte trop cher — 6 à 9 millions d’euros par mois — à l’Italie, qui a décidé d’y mettre fin. Un dispositif nettement allégé, géré par l’Agence européenne pour la gestion des frontières Frontex et baptisé « Triton », doit prendre le relais à partir du 1er novembre.