« A la suite d’une opération de surveillance hier (lundi) par un avion français, qui assiste la direction de la protection et de la surveillance des pêches sénégalaises (DSPS), quatre navires de pêche industrielle ont été vus au large de la Casamance (sud du Sénégal) en pleine action de pêche », a déclaré M. El Ali à une radio sénégalaise, Radio futurs médias (RFM, privée).
« Deux de ces navires ont été identifiés. Ces deux navires dépendent bien de l’Agence fédérale de la pêche de Russie (une structure publique). Il y en a deux autres qui ont caché leur identité et qui n’ont pas pu être photographiés », a ajouté le ministre et militant écologiste sénégalais.
« Nous les avons localisés. Nous allons procéder à l’arraisonnement de ces bateaux et saisir l’ambassade de Russie (à Dakar) et cette agence fédérale », a dit M. El Ali qui a dénoncé « la pêche illégale » à laquelle se livraient ces navires.
M. El Ali lutte depuis plusieurs années avec l’Océanium, l’association qu’il a créée à Dakar, pour la préservation de l’environnement marin au Sénégal, un pays dont plusieurs espèces halieutiques sont surexploitées et menacées d’extinction à cause du pillage des eaux par des navires étrangers, selon des spécialistes.
Le Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes), la principale organisation patronale de pêcheurs industriels dans le pays, et les pêcheurs artisanaux, ont ces derniers années souvent dénoncé les autorisations de pêche accordées par les autorités à des bateaux étrangers.