« Sept membres d’équipage seront libérés selon les autorités iraniennes (….) mais nous ne savons pas quand », a déclaré à l’AFP le PDG de la compagnie Erik Hånell.
Le tanker battant pavillon britannique a un équipage de 23 personnes, dont 18 Indiens. Le reste vient des Philippines, de Lettonie et de Russie.
« Nous considérons ce message (des autorités iraniennes) comme une étape positive dans le processus de libération des membres d’équipage restants, ce qui a toujours été notre principale préoccupation et priorité », a ensuite déclaré dans un communiqué la compagnie.
L’Iran s’est emparé du pétrolier le 19 juillet dans le détroit d’Ormuz, les Gardiens de la Révolution l’accusant d’avoir ignoré des appels de détresse et d’avoir éteint son transpondeur après être entré en collision avec un bateau de pêche.
La saisie était intervenue 15 jours après l’arraisonnement du tanker iranien Adrian Darya 1, qui portait le nom de Grace 1 lors de sa saisie au large du territoire britannique de Gibraltar.
Il avait été arraisonné sur des soupçons de transporter du pétrole vers la Syrie, en violation de sanctions européennes contre ce pays.
Son arraisonnement avait provoqué une crise diplomatique entre Téhéran et Londres, attisée ensuite par la saisie de trois pétroliers dans le Golfe par l’Iran, dont le Stena Impero.
Le navire iranien a pu lever l’ancre mi-août mais sa destination finale n’est toujours pas connue. Mardi, il se trouvait depuis 24 heures au large des côtes libanaises et syriennes, selon des sites de surveillance du trafic maritime.
D’après Washington, la vente du pétrole de ce navire contribuerait à financer les forces iraniennes. Le Trésor américain a sanctionné vendredi le pétrolier et son capitaine.
L’Iran a affirmé avoir vendu le pétrole à bord de l’Adrian Darya 1, sans dévoiler l’identité de l’acheteur, assurant ne pas pouvoir être « transparent » concernant la destination de son pétrole quand Washington essaye « d’intimider » les acheteurs potentiels.
Cette affaire a cristallisé les tensions entre Téhéran et Washington, qui montent depuis le retrait américain unilatéral en 2018 d’un accord conclu en 2015 pour encadrer le nucléaire iranien, suivi du rétablissement de sanctions draconiennes contre Téhéran.