Originaires de Côte d’Ivoire, du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal et du Ghana, ces 70 personnes font partie d’un groupe de 200 marins arrivés la semaine passée aux Seychelles pour remplacer les équipages qui viennent de passer six mois en mer à pêcher le thon.
Les autorités seychelloises pensaient pourtant avoir pris toutes les mesures nécessaires pour la venue de ces marins, en exigeant à l’avance des certificats prouvant qu’il n’étaient pas porteurs du virus, et en évitant qu’ils n’entrent en contact avec la population locale.
« Avant de venir aux Seychelles, ils ont été testés au Sénégal et en Côte d’Ivoire et leurs résultats se sont révélés négatifs, ce qui leur a permis d’obtenir le certificat Covid-19 qui est une condition d’entrée aux Seychelles », a affirmé le commissaire à la Santé publique, Jude Gedeon.
Les Seychelles, dont l’économie repose sur le tourisme, ont fermé leurs frontières en avril pour éviter toute propagation de la maladie, interdisant aux bateaux de croisière d’accoster à Mahé, l’île principale, puis fermant l’aéroport international.
Privé de revenus touristiques, l’archipel de l’océan Indien s’est tourné vers la pêche, on deuxième principal secteur d’activité économique, en acceptant la rotation des équipages, pour obtenir des devises étrangères.
C’est une fois arrivés à Mahé que ces marins ont été contrôlés positifs au nouveau coronavirus.
Les autorités seychelloises ont fait appel à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour examiner les laboratoires où les premiers tests, revenus négatifs, ont été effectués et « s’assurer qu’ils (sont) accrédités auprès de l’Institut Pasteur », a déclaré M. Gedeon.
« Les marins sont actuellement en isolement sur leur navire, car ils ne présentent pas de symptôme de la maladie », a-t-il ajouté.
Les Seychelles n’avaient auparavant enregistré que 11 cas de Covid-19, tous importés, et n’avaient plus connu le moindre nouveau cas depuis le 6 avril.