« Les actionnaires de la Compagnie viennent de confirmer (…) leurs contributions pour abonder la trésorerie à la hauteur des besoins exprimés », écrit la direction de la SNCM dans un communiqué.
« La SNCM peut continuer à remplir toutes ses obligations et confirme à tous ses clients que son activité ne sera en rien perturbée », précise la direction de la compagnie.
La SNCM s’était tournée vers Transdev, filiale de Veolia, pour obtenir un relais de trésorerie de 30 M EUR, la compagnie ayant perdu 14 M EUR en 2012.
Outre Transdev (66%), le capital de la SNCM est détenu par l’Etat (25%) et les salariés (9%).
La SNCM est de surcroît sous la menace d’une condamnation de la Commission européenne, qui exige de la France qu’elle recouvre 220 millions d’aides jugées illégales versées entre 2007 et 2013.
Vendredi après-midi, Veolia, s’est dit prête à abonder la trésorerie de la compagnie maritime.
« En qualité d’actionnaire de Transdev, je puis vous dire toute ma détermination pour donner les moyens nécessaires à la poursuite pérenne du service public maritime confié à la SNCM », a écrit le PDG de Veolia, Antoine Frérot, dans un courrier transmis jeudi à Eugène Caselli, le présdient (PS) de la communauté urbaine de Marseille.
Selon le président de Marseille Provence Métropole (MPM), Transdev « apporterait 17 millions d’euros ». Par ailleurs, « l’Etat nous a fait savoir qu’il débloquerait une dizaine de millions », avait-il précisé à l’AFP.
« La trésorerie de la SNCM sera donc assurée jusqu’en janvier et les discussions sur le projet industriel vont pouvoir reprendre dans un climat plus apaisé », s’est félicité M. Caselli.
Numéro un mondial de l’eau et des déchets, Veolia, entré à reculons dans la SNCM lors de la privatisation de la compagnie en 2006, est indirectement actionnaire de la SNCM via Transdev. L’Etat contrôle directement 25%. Mais Veolia doit, en principe d’ici fin octobre, devenir seul maître à bord de la SNCM, en prenant en compte propre cette participation des deux tiers – une échéance qui devrait cependant être difficile à tenir.
L’Etat et Veolia avaient validé en juin un plan prévoyant la suppression de plus de 500 postes sur quelque 2.600 personnes.
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