Le gouvernement est « déterminé à trouver une solution qui permette de sauvegarder l’emploi, d’assurer la continuité territoriale entre le Continent et la Corse et d’assurer un avenir à cette compagnie », selon le ministre, qui s’exprimait devant l’Assemblée nationale.
M. Martin a estimé que « les négociations sociales avancent et les salariés jouent le jeu ».
Il a rappelé que les salariés doivent se prononcer jeudi sur le plan de sauvegarde validé par le conseil de surveillance. Ce plan doit permettre d’économiser 70 millions d’euros par an et d’atteindre la rentabilité en deux ans, via notamment la suppression de 500 postes par des non-remplacements et des départs volontaires.
La SNCM a été placée en procédure de conciliation judiciaire en octobre à la demande de sa direction.
Mercredi, un conseil d’administration de Transdev, filiale de Veolia et actionnaire de la SNCM, doit décider s’il accorde ou non à la compagnie maritime une avance de trésorerie de 13 millions d’euros. L’actionnaire, qui a versé 17 millions d’euros, s’était engagé à en verser 30.
« La SNCM est une société autonome. Il n’y a aucun engagement ni de Transdev, ni de Veolia, encore moins naturellement de l’État qui est aussi actionnaire de la SNCM, ni de la Caisse des Dépôts qui est actionnaire indirect de Transdev. Il n’y a aucun engagement de tous ces +sponsors+, ni aucune solidarité, sur les dettes de la SNCM », avait déclaré en novembre le directeur financier de Veolia Pierre-François Riolacci.
Par ailleurs, une réunion, prévue de longue date, du comité de pilotage, qui avait été mis en place par le ministère des Transports et le ministère du Budget, doit se réunir. Objets de la rencontre: la trésorerie de la compagnie et le contentieux européen.
La SNCM, qui compte 2.600 salariés, a récemment été condamnée par la Commission européenne à rembourser 440 millions d’aides liées à sa privatisation en 2005 et à la délégation de service public (DSP) de desserte de la Corse entre 2007 et 2013.
Vendredi, enfin, un conseil de surveillance de la compagnie a été convoqué tandis que l’Assemblée de Corse votera les nouvelles obligations de service public, reformulées après leur annulation par la justice administrative.
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