« Le Kalliste a appareillé pour une traversée de jour non prévue », a expliqué à l’AFP la direction de la Méridionale, compagnie concurrente de la SNCM.
Le navire doit se rendre à Toulon pour récupérer du fret, mais pas de passagers, et se rendre en Corse. Le port d’arrivée en Corse n’a pas encore été décidé.
Un peu plus tôt, la compagnie confirmait qu’elle avait repris possession du bateau, mais attendait toutefois le résultat des assemblées générales de la SNCM pour recommencer ses rotations sur Marseille, tant avec le Kalliste qu’avec les deux autres navires de la compagnie.
Après le compromis obtenu mercredi soir, les marins de la SNCM avaient accepté, pour « détendre l’atmosphère » et sans attendre le résultats des assemblées générales de jeudi matin, de lever le blocus devant le bateau.
Le dénouement des discussions a ainsi permis de faire baisser la tension qui était montée d’un cran en fin d’après-midi.
Le délégué syndical CGT Marins Frédéric Alpozzo affirmait en effet mercredi soir que les grévistes bloquant le navire avaient reçu un « ultimatum des forces de l’ordre » quelques heures après l’annonce, par le Premier ministre Manuel Valls, de « mesures » pour faire cesser le blocage de navires.
Plusieurs centaines de personnes avaient alors convergé vers le quai dans la soirée, dont des agents portuaires qui menaçaient de bloquer le port si la force était employée.
Les assemblées générales des marins de la SNCM, qui ont démarré dans un climat tendu jeudi matin, doivent se prononcer sur une reprise du travail à la suite du compromis conclu mercredi soir après trois jours de discussions.
Il prévoit notamment d’écarter le redressement judiciaire de la compagnie pour une période de quatre mois.
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