« A notre grande satisfaction, le conseil a confirmé les engagements pris par le ministre des Transports (Frédéric Cuvillier) au nom du gouvernement », a indiqué à la sortie du conseil Frédéric Alpozzo, élu CGT représentant les actionnaires salariés.
« L’ensemble des administrateurs a mandaté le directoire (de la SNCM) pour accélérer le calendrier de la négociation avec les chantiers », a confirmé l’élu de la CFE CGC Pierre Maupoint de Vandeul.
Ces négociations devraient être terminées d’ici « un mois » environ, a-t-il confié, date à laquelle le choix du constructeur pourra être fait pour l’achat de deux bateaux avec une option pour deux navires suplémentaires. Selon l’élu, cette accélération du calendrier a pour objectif de tenir les délais prévus par le plan d’un premier bateau reçu en mai 2016.
Le conseil de surveillance a également voté le dépôt de la plainte à Bruxelles de la SNCM contre Corsica Ferries au sujet de l’aide sociale, un système mis en place par la Collectivité de Corse pour aider les passagers à payer leur billet, dont l’entreprise et la CGT estiment qu’il a été dévoyé.
Interrogé sur l’évolution de l’actionnariat,M. Maupoint de Vandeul a répondu qu’il était « urgent de déclencher la table ronde sur l’actionnariat, puisque le projet appelle un nouvel actionnaire ».
Mercredi matin s’est tenu au ministère des Transports une réunion avec des élus de toutes les collectivités locales concernées à Marseille et en Corse.
Le président du conseil exécutif de Corse, Paul Giacobbi, a notamment proposé la solution d’une « société d’économie mixte » pour tenter de relancer la société maritime SNCM en péril, lors d’une rencontre entre des élus locaux et le ministre des Transports.
La mairie, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole et le conseil général y ont évoqué leur possible entrée au conseil de surveillance et pour le conseil général une entrée au capital sous condition.
La SNCM est aujourd’hui détenu à 25% par l’Etat, à 9% par les salariés actionnaires et à 66% par Transdev, filiale à parité de Véolia et la Caisse des dépôts (CDC).
La reprise en direct par Véolia des 66% de Transdev, en échange d’un désengagement de Véolia de cette filiale au profit de la CDC, a été bloquée par les condamnations européenne qui ont touché la SNCM.
Cette dernière a été condamnée par l’Europe à rembourser à l’Etat et à la collectivité de Corse deux fois 220 millions d’euros pour des aides jugées illégales lors de sa privatisation en 2006 et lors de la Délégation des service public (DSP) entre 2007 et 2013. L’Etat et la compagnie ont engagé des recours contre ces décisions.
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