Les représentants des salariés s’inquiètent de la reprise en main du groupe par son principal actionnaire (66%), Transdev, qui a obtenu fin mai la nomination à sa tête de son candidat, Olivier Diehl, avec les voix de l’Etat (25%).
Ils y voient une nouvelle « trahison » de la part du gouvernement, après l’éviction de la précédente direction lors du dernier conseil de surveillance le 12 mai, avec en filigrane la crainte d’un démantèlement.
« Au mépris de l’alerte sociale déclenchée par la CFE-CGC, actionnaires +privés+ (…), Etat, gouvernement, nouvelle direction nommée avec le concours de l’Etat, maintiennent le black-out sur leurs intentions réelles quant à l’existence même de la SNCM », souligne le syndicat de l’encadrement, qui dénonce « le reniement des engagements pris depuis janvier 2013 quant aux solutions existant dans le dossier SNCM ».
« Contrainte à l’action en ultime recours, la CFE-CGC va prendre toute sa place (…) face à la forfaiture, aux mensonges d’Etat dont l’ensemble de la filière maritime, les territoires, la Corse sont les victimes systématiques », déclare le syndicat, qui ajoute: « Il faut que cessent les scandales sur le dossier SNCM, où l’on voit les intervenants les plus qualifiés menacés, écartés du dossier au profit de la politique dictée par les choix calamiteux des actionnaires Veolia et Transdev ».
Les syndicats appellent les salariés à cesser le travail pour 24 heures reconductibles à compter du mercredi 24 juin à 06h.
Ce jour-là doit se tenir une assemblée générale des actionnaires. Transdev refuse de mettre en oeuvre un plan industriel initialement soutenu par le gouvernement et comportant notamment l’acquisition de nouveaux navires.
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