Le tribunal a fixé une nouvelle audience le 25 septembre – après la saison d’été – pour examiner les nouvelles propositions qui lui seront soumises, peut-on lire dans le jugement, consulté par l’AFP.
« On enregistre avec satisfaction le fait que le tribunal n’a pas cédé aux pressions », a commenté peu après l’annonce du jugement Maurice Perrin, le représentant syndical CFE-CGC.
Dans une récente lettre adressée à l’un des repreneurs potentiels dont l’offre a été rejetée, la direction générale de la Concurrence de la Commission européenne avait en effet souligné « que la prolongation d’observation pour une période de 3 ou 4 mois soulèverait des difficultés ». « Une prolongation de la durée d’observation -déjà repoussée maintiendrait en effet pour une période substantielle la distorsion de concurrence constatée » par la Commission, expliquait Bruxelles.
Interrogé sur la saison estivale, durant laquelle la SNCM réalise une grande partie de son chiffre d’affaires annuel et qui était mise à mal par les incertitudes autour de la compagnie, Jean-François Simmarano, délégué syndical CGT des personnels sédentaires a estimé qu’il n’y avait « plus de frilosité à avoir pour les clients: il n’y aura pas de liquidation et pas de conflit lié à une reprise qui aurait été pipé ».
Le 27 mai, lors d’une audience, le tribunal avait examiné les offres déposées par trois candidats: le groupe corse Rocca, l’ex-directeur du port de Marseille Christian Garin, et Baja Ferries, dirigé par Daniel Berrebi.
Au cours de l’audience à huis clos, le procureur de la République de Marseille Brice Robin avait requis en faveur de l’offre présentée par Daniel Berrebi. Tout en ménageant l’offre concurrente du groupe corse Rocca, il avait en revanche clairement écarté celle de Christian Garin. Le juge-commissaire avait de son côté estimé que l’offre de Rocca était la meilleure, selon des représentants du personnel présents à l’audience.