Le projet de plan, notamment son impact social, et la « remontée chez Veolia » sont au programme de cette réunion prévue sur deux jours, a indiqué Maurice Perrin, délégué CFE-CGC.
Jeudi dernier, le conseil de surveillance de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) a validé un plan prévoyant la suppression de 500 postes, dont 415 dès l’an prochain. Environ 160 départs volontaires sont prévus parmi le personnel à quai et 34 parmi le personnel naviguant, plus 221 CDD qui ne seront pas renouvelés parmi le personnel naviguant. Il y aura 100 autres départs volontaires entre 2017 et 2019.
Le plan envisage également le renouvellement des navires, dont deux en 2016 et 2017 et deux autres en 2018, « en fonction de l’évolution des résultats », selon le PDG Marc Dufour. La flotte devrait être ramenée à huit navires en 2014 contre neuf actuellement.
Le CE devrait évoquer le problème du financement de ce plan, que ce soit pour l’achat de navires ou pour le volet social.
Il devrait également être consulté au sujet de la modification de l’actionnariat qui doit intervenir dans les semaines ou les mois qui viennent.
Aujourd’hui détenue à 66% par Veolia Transdev, une coentreprise partagée à égalité entre Veolia Environnement et la Caisse des dépôts (CDC), la SNCM doit, au 30 juin théoriquement, passer sous le contrôle du seul Veolia, qui récupèrerait ainsi ces 66%.
Ce transfert est une condition sine qua non pour le basculement du reste de Veolia Transdev à la CDC. La SNCM, dont le reste du capital est détenu par l’Etat (25%) et les actionnaires salariés (9%), se trouverait ainsi seule filiale transport d’un groupe Veolia tourné vers l’eau, l’énergie et les déchets.
Les partenaires sociaux et la direction évoqueront encore la délégation de service public de la desserte de la Corse entre 2014 et 2023. L’Assemblée de Corse a en effet décidé début juin de surseoir à la décision d’attribution, les offres des deux compagnies (Corsica Ferries et le duo SNCM-Méridionale) ayant été estimées insatisfaisantes.