La table ronde a réuni plusieurs acteurs du dossier autour du préfet, a indiqué l’AFP le délégué CFE-CGC Pierre Maupoint de Vandeul, citant les syndicats, le repreneur Patrick Rocca, mais également la Collectivité territoriale de Corse (CTC) et l’Office des transports de Corse (OTC). L’actuel propriétaire de la SNCM, le groupe Transdev, n’y a toutefois pas participé, a-t-il regretté.
« La volonté de tous les acteurs est à la sécurisation de la reprise mais tout dépend désormais du gouvernement et des repreneurs », a-t-il ajouté, déplorant qu’aucune décision ne soit sortie de cette réunion avant un nouveau rendez-vous avec le ministre des Transports mercredi.
Les salariés sont en grève reconductible depuis la décision vendredi du tribunal de commerce d’accorder la reprise à M. Rocca, entraînant la suppression de 583 emplois sur un peu plus de 1.400 en CDI. Ils pourraient reconduire leur mouvement mardi matin.
Les acteurs du dossier ont notamment évoqué la question de savoir si la Commission européenne valide le projet de reprise et efface ainsi la condamnation de la compagnie à rembourser plus de 400 millions d’euros d’aides publiques jugées indûment perçues par les instances européennes.
L’autre grande inquiétude concerne l’avenir de la délégation de service publique (DSP) du service Corse-continent: annulée par décision de justice, la DSP, attribuée jusque-là à la SNCM et la Méridionale, doit voir ces modalités modifiées à partir de mi-2016.
L’Office des transports de Corse (OTC), chargé de définir ces modalités, n’a pour l’instant pas précisé le nouveau cahier des charges, probablement moins favorable à la compagnie délégataire dans le futur.
Les syndicats, en particulier la CGT, attendaient également des garanties sur le reclassement des 583 personnes qui vont perdre leur emploi.