SNCM: Transdev met en garde contre une potentielle liquidation totale

Selon Transdev, « toutes les conditions étaient réunies afin que le Tribunal de commerce puisse arrêter un plan de cession », mais, suite au report de la décision au 25 septembre, « il apparaît qu’une partie au moins de ces conditions pourraient ne plus être réunies à l’automne, ce qui empêcherait alors toute reprise et provoquerait une liquidation totale de la compagnie ».

Le tribunal a rejeté les trois offres de reprise de la SNCM, placée en redressement judiciaire, et demandé aux administrateurs de procéder à un nouvel appel d’offres de reprise. Une audience a été fixée au 25 septembre pour examiner les nouvelles propositions.

Dans un communiqué de presse, Transdev estime que cette décision « malheureusement repousse une nouvelle fois les échéances auxquelles la SNCM devra inévitablement faire face ».

Le groupe précise qu’il « n’apportera aucune contribution supplémentaire au financement de la SNCM et n’ira pas au-delà des engagements pris à ce jour quant à l’abandon de ses créances et au financement de la restructuration sociale ».

Pour la SNCM, « cette décision garantit que (ses) bateaux (…) assureront le service programmé cet été », rappelant son objectif de « réussir après l’été une reprise des activités de la SNCM dans les meilleures conditions possibles ».

Dans une récente lettre adressée à l’un des repreneurs potentiels, la direction générale de la Concurrence de la Commission européenne avait souligné « que la prolongation d’observation pour une période de 3 ou 4 mois soulèverait des difficultés ».

Le groupe Stef, maison-mère de La Méridionale, qui partage avec la SNCM le contrat de délégation de service public (DSP) entre la Corse et le continent, avait envoyé un courrier au président du tribunal le 1er juin, indiquant son intention de déposer une offre, et plaidant « pour un renvoi (de la décision) à fin septembre », estimant qu' »aucun des projets proposés ne permet d’envisager l’avenir de manière pérenne ».

Transdev, dans son communiqué, s’étonne que « de nouvelles offres de reprise aient été formulées à quelques jours du délibéré », espérant qu’elles « ne constituent pas des manoeuvres dilatoires destinées à empêcher à tout prix la mise en oeuvre d’une solution pérenne ».

Stef a pour sa part évoqué une « décision courageuse et avisée », et affirme qu’il « va se mobiliser pour présenter une offre dans les délais fixés ».

« Il s’agit de construire un projet industriel tenant compte des dernières positions connues de la Commission Européenne, et avec des engagements financiers fermes et solides permettant une vraie pérennité sociale, industrielle et économique », a précisé le groupe.

Donné comme favori pour reprendre la SNCM, Daniel Berrebi, président de Baja Ferries, s’est dit « déçu », et a indiqué que « sa décision concernant une participation au nouvel appel d’offres sera prise après l’été ».

Par ailleurs, le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a souligné dans un communiqué que « le gouvernement réaffirme son objectif de sauvegarde du plus grand nombre d’emplois des salariés de la SNCM, d’un plan social exemplaire (…) et de préservation de la continuité territoriale avec la Corse ».

jul/fka/vm

STEF

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