L’ancien président (de 2015 à 2019) et dirigeant de l’opposition de droite avait été convoqué pour ce jeudi 7 octobre par le juge Martin Bava, du tribunal de Dolores (province de Buenos Aires).
Mais M. Macri, 62 ans, qui se trouvait la semaine dernière aux Etats-Unis, avait fait savoir par l’intermédiaire de la présidente de son parti Propuesta republicana (PRO) Patricia Bullrich, qu’il ne pourrait honorer sa convocation, devant remplir « des engagements internationaux » jusqu’à la fin octobre.
Le magistrat a délivré jeudi une nouvelle convocation pour le 20 octobre. Il avait souligné, lors de la première convocation, que M. Macri se verrait à son retour en Argentine interdit de quitter le pays.
L’ancien président doit être entendu, dans le cadre d’une enquête préliminaire, sur l’espionnage présumé de familles de l’équipage du San Juan, qui faisaient campagne à l’époque du drame pour connaître le sort du sous-marin. Ils ont assuré avoir fait l’objet de filatures, d’écoutes téléphoniques, d’intimidations.
Le San Juan avait disparu en novembre 2017 dans l’Atlantique Sud à 400 km des côtes de Patagonie. Il n’avait été localisé qu’un an après, à 900 mètres de profondeur, et n’a jamais pu être renfloué malgré le voeu des familles. Selon la marine, le submersible, qui datait de 1983, avait implosé en raison de défaillances techniques.
Des poursuites judiciaires ont déjà été ordonnées par le juge dans le cadre de cette enquête contre les chefs des services de renseignement, Gustavo Arribas et Silvia Majdalan pour « pratique illégale de renseignements ». Des hauts gradés de la Marine ont déjà été sanctionnés dans le cadre d’une enquête disciplinaire distincte.