Arrêté et écroué peu après la disparition de la jeune journaliste dans des circonstances troubles, Peter Madsen a depuis avoué avoir démembré et jeté son corps à la mer mais dément l’avoir tuée intentionnellement.
Il sera jugé à partir du 8 mars pour meurtre, atteinte à l’intégrité d’un cadavre et agression sexuelle, précise dans un communiqué le parquet danois qui entend requérir la réclusion criminelle à perpétuité.
L’autopsie n’a pas permis de déterminer les causes de la mort de Kim Wall, dont le corps décapité, démembré, mutilé et lesté a été retrouvé à plusieurs endroits dans la baie de Koege séparant le Danemark de la Suède.
« L’homicide a pu être réalisé par égorgement ou strangulation », affirme cependant le parquet qui plaidera la préméditation.
L’ordonnance de mise en accusation de Peter Madsen doit être publiée mercredi. Le procureur Jakob Buch-Jepsen a demandé aux médias de faire preuve de discernement dans la publication des éléments d’enquête les plus sensibles dans « cette affaire hors du commun et d’une rare violence, aux conséquences tragiques pour Kim Wall et ses proches ».
Il est notamment apparu que Peter Madsen, vraisemblablement dans le but de masquer des violences sexuelles, avait mutilé les organes génitaux de la victime.
Kim Wall, journaliste expérimentée de 30 ans, avait embarqué le soir du 10 août à bord du Nautilus avec Peter Madsen, le concepteur et propriétaire danois du submersible, près de Copenhague.
Elle souhaitait faire le portrait de cet ingénieur autodidacte obsédé par la conquête des mers et de l’espace.