La dernière journée du procès avait été suspendue vendredi après le malaise d’un juré pendant l’audience.
« Le juré a informé la Cour qu’il pourrait participer et c’est pourquoi le procès peut reprendre », a indiqué la Haute-Cour, Østre Landsret, dans un communiqué.
L’un des deux jurés de la Cour d’appel siégeant aux côtés de trois magistrats professionnels s’était trouvé mal pendant le réquisitoire du procureur Kristian Kirk vendredi.
Le 26 septembre, le procès devrait donc s’achever avec, outre le réquisitoire, la plaidoirie de l’avocate de la défense, Betina Hald Engmark, avant le prononcé du verdict.
Peter Madsen, 47 ans, a été condamné en avril en première instance à la réclusion à perpétuité.
Le 10 août 2017, il avait embarqué dans son submersible artisanal Kim Wall, 30 ans, qui projetait d’écrire un reportage sur ses désirs de conquête du ciel et des fonds marins.
Portée disparue dans la nuit par son compagnon, qui a assisté au début du procès en appel, son corps avait ensuite été retrouvé en mer, démembré.
Sans avoir jamais reconnu l’intention d’homicide et les sévices, Peter Madsen, connu du grand public pour ses constructions de sous-marin et de fusées, n’a pas fait appel du verdict de culpabilité, mais uniquement de la durée de la peine, qu’il juge excessive.
De fait au Danemark, rares sont les condamnés à la prison à vie pour un seul homicide. Ces dix dernières années, trois personnes ont été condamnées à la perpétuité dans ces circonstances.
La perpétuité réelle n’existe pas dans le pays. Les condamnés effectuent en moyenne 16 ans de prison. Mais pour le parquet, la préméditation et la nature des violences reprochées à Peter Madsen justifient son enfermement à vie.