Des experts britanniques et américains se trouvent en Australie pour superviser ce projet, annoncé en septembre sous la forme d’une nouvelle alliance entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, baptisée AUKUS, selon ce texte publié après ce sommet entre les Premiers ministres britannique Boris Johnson et australien Scott Morrison.
« Les trois parties prenantes ont fait des progrès significatifs dans leur effort collectif pour fournir à la marine royale australienne des sous-marins nucléaires dotés d’armes conventionnelles le plus rapidement possible », ont indiqué Londres et Canberra.
L’Australie a indiqué son intention d’équiper ces sous-marins d’armes conventionnelles et doit encore décider si elle opte pour une flotte basée sur des sous-marins nucléaires britanniques ou américains.
Décidée pour faire face à l’influence grandissante de la Chine dans le Pacifique, AUKUS fera de l’Australie la seule puissance non nucléaire à disposer de sous-marins capables d’effectuer de longues distances sans avoir besoin de refaire surface.
Cette alliance, négociée en secret, avait provoqué la colère de la France dont le contrat portant sur la fourniture à l’Australie de sous-marins à propulsion classique (diesel) avait été dénoncé par Canberra.
Selon une étude publiée en décembre par l’Institut australien de politique stratétique, le programme AUKUS coûtera plus de 80 milliards de dollars et prendra des décennies avant d’être opérationnel. Il devrait néanmoins, selon cette étude, donner à l’Australie un avantage significatif dans sa capacité à dissuader une agression venant de Chine ou d’ailleurs.