Connu sous son acronyme anglais AUKUS, ce partenariat scellé lundi doit voir l’Australie remplacer sa flotte de submersibles propulsés au diesel par des navires à propulsion nucléaire, à la furtivité et la portée opérationnelle beaucoup plus importantes.
Ce remplacement se fera d’abord par l’achat de bâtiments américains, puis par la production sur le territoire australien d’un nouveau type de sous-marin, conçu conjointement par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie.
Ce programme de sous-marins d’attaque a l’ambition de remodeler la présence militaire occidentale dans le Pacifique, au moment où la Chine y affirme ses ambitions.
Pékin a sans surprise dénoncé cette initiative des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie.
« Ces trois pays s’engagent de plus en plus sur une voie erronée et dangereuse, au profit de leurs seuls intérêts géopolitiques et au mépris total des préoccupations de la communauté internationale », a fustigé devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.
La Chine voit notamment avec mécontentement le rapprochement à l’oeuvre ces dernières années dans la région entre les autorités de Taïwan et les Etats-Unis qui fournissent depuis plusieurs décennies à l’île un soutien militaire face à Pékin.
Le pouvoir communiste considère l’île comme une province de la Chine qu’il n’a pas encore réussi à rattacher au reste du territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).