Selon le communiqué de China Merchants Group publié lundi, cette participation portera le montant total de ses investissements dans l’île à près de 2 milliards de dollars depuis 2008.
China Merchants Group devient ainsi « la plus grande entreprise d’investissement étrangère de l’île », souligne-t-elle dans le communiqué.
L’entreprise a précisé que les travaux de construction d’un coût de 392 millions de dollars débuteront au second semestre de cette année et devraient s’achever à la fin 2025, avec pour ambition de devenir le plus grand complexe logistique d’Asie du Sud.
Il s’agit du premier investissement étranger majeur dans l’île depuis que Colombo a fait défaut sur sa dette extérieure en avril 2022, évaluée à 46 milliards de dollars.
En décembre 2017, le Sri Lanka avait été contraint de céder, pour 99 ans à China Merchants Group, le port en eau profonde de Hambantota, dans le sud de l’île, ayant échoué à assurer le service de sa dette de 1,4 milliard de dollars pour sa construction.
Sous la présidence (2005-2015) de Mahinda Rajapaksa, de faramineux chantiers d’infrastructures, pour la plupart financés par la Chine, ont contribué à endetter le Sri Lanka frappé depuis par une crise économique historique.
La Chine a prêté des milliards pour des projets en Asie, en Afrique et en Europe dans le cadre de son initiative baptisée « la Ceinture et la Route », qui, selon ses détracteurs, plonge les pays dans un engrenage de dettes.
En outre, l’Inde et les Etats-Unis s’inquiètent de voir la Chine bénéficier d’un avantage militaire dans l’Océan Indien grâce à son accès aux ports du Sri Lanka.
Le Sri Lanka insiste sur le fait que ses ports ne seront pas utilisés à des fins militaires.
Près de 70% du trafic maritime global du port de Colombo se fait en provenance ou à destination de l’Inde.