Le Conseil de régulation de l’énergie atomique a déclaré que le MV BBS Naples avait été prié de quitter le territoire du Sri Lanka après sa découverte, dans la nuit de mardi à mercredi avec sa cargaison d’hexafluorure d’uranium tandis qu’il mouillait dans le port de Hambantota, propriété chinoise.
« Le navire n’a pas déclaré sa cargaison dangereuse – de l’hexafluorure d’uranium – et nous avons décidé de lui ordonner de quitter nos eaux immédiatement », a déclaré à l’AFP le directeur général du Conseil, Anil Ranjith.
Le navire venait de Rotterdam, mais les autorités n’ont pas précisé quelle était sa destination en Chine.
Selon M. Ranjith, cette intrusion dans un port avec de l’hexafluorure d’uranium utilisé pour enrichir le combustible des centrales et des armes nucléaires est une effraction.
Le chef de l’opposition sri lankaise, Sajith Premadasa, a demandé une enquête sur le navire, qualifiant l’incident de menace sérieuse pour la sécurité.
« La marine n’a pas été autorisée à monter à bord du navire pour effectuer une inspection », a déclaré M. Premadasa.
Le gouvernement n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat.
En décembre 2017, le Sri Lanka a été contraint de céder le port en eau profonde de Hambantota, dans le sud de l’île, à une entreprise chinoise après avoir été incapable d’assurer le service de sa dette pour sa construction.
Le port est situé à quelque 260 kilomètres au sud de Colombo, près des principales voies de navigation de l’Océan Indien.
L’Inde et les Etats-Unis s’inquiètent du fait que ce port puisse accueillir des bâtiments de la marine chinoise.
Près de 70% du trafic maritime global du port de Colombo se fait en provenance ou à destination de l’Inde.