L’île se trouve sur la route maritime la plus empruntée au monde, entre le Moyen-Orient et l’Asie de l’Est, ce qui lui donne une importance stratégique.
L’agence gouvernementale américaine Development Finance Corporation (DFC) a indiqué qu’elle fournirait 553 millions de dollars de financement pour le projet de terminal, destiné à accueillir des porte-conteneurs, et mené par le groupe indien Adani.
« Le Sri Lanka est l’une des principales plaques tournantes du transit au monde, avec la moitié de tous les porte-conteneurs transitant par ses eaux », a déclaré le responsable de l’agence, Scott Nathan, à Colombo.
Ce prêt au secteur privé, n’augmentera pas la dette souveraine du Sri Lanka, qui a fait faillite à la suite d’une crise financière l’année dernière, a-t-il assuré, tout en soulignant que le projet renforcera « la position de nos alliés dans la région ».
Le terminal international de Colombo Ouest est construit par un consortium dirigé par le groupe indien Adani, qui a fait face à des accusations de manipulation de cours de Bourse cette année, qu’il a démenties.
Cette infrastructure, d’un coût total estimé à 700 millions de dollars, est située juste à côté d’un autre terminal géré par la Chine dans le vaste port de la capitale sri lankaise, que deux sous-marins chinois ont utilisé en 2014 malgré la forte opposition de New Delhi.
La jetée du terminal de porte-conteneurs doit mesurer 1,4 kilomètre de long, 20 mètres de profondeur et aura une capacité annuelle de 3,2 millions de conteneurs.
En décembre 2017, incapable de rembourser un énorme prêt chinois, le Sri Lanka avait autorisé la société China Merchants Port Holdings à prendre le contrôle du port de Hambantota, dans le sud du pays.
L’accord, qui accordait à l’entreprise chinoise un bail de 99 ans, a suscité des craintes sur l’utilisation par Pékin du « piège de la dette » pour exercer son influence.
L’Inde et les États-Unis se sont également inquiétés d’une présence chinoise à Hambantota qui pourrait donner à Pékin un avantage militaire dans l’océan Indien.
Le Sri Lanka a insisté sur le fait qu’il n’autoriserait aucune utilisation militaire de ses ports contre un autre pays.