« Nous pouvons confirmer qu’un sous-marin de petite taille se trouvait dans les eaux suédoises. (…) C’est une observation que nous avons fait avec nos propres capteurs », a annoncé le chef d’état-major Sverker Göranson lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre, Stefan Löfven.
« Nous ne savons pas qui est responsable de cette violation (…) mais laissez-moi leur dire clairement : ceci est absolument inacceptable, nous ne voulons pas d’activité de renseignements dans nos eaux. Nous allons renforcer nos capacités de recherche et d’identification de ceux qui poursuivent des missions illégales dans nos eaux, sur le territoire suédois », a affirmé M. Löfven.
« Nous allons défendre notre intégrité territoriale avec tous les moyens disponibles », a-t-il souligné.
C’est l’une des premières fois que les forces armées sont capables de produire des preuves de la violation de leur territoire.
« C’est sensationnel. Pendant dix ans, pendant la guerre froide on a chassé ces sous-marins de manière obsessionnelle sans jamais rien produire », a rappelé à l’agence suédoise TT un spécialiste de la politique de défense et de sécurité, Tomas Ries.
Du 17 au 24 octobre, la Suède avait mené une opération d’envergure pour trouver en mer Baltique et dans l’archipel de Stockholm un éventuel sous-marin, présumé russe.
Elle avait déployé plus de 200 hommes, des bateaux et des dragueurs de mines dans une opération qui rappelait les années 1980, où l’URSS était régulièrement soupçonnée d’aller explorer les environs de ses bases navales sur la mer Baltique.