Les ex-Chantiers de l’Atlantique sont détenus à 33,3% par l’Etat français. STX Europe, l’actionnaire principal (66%) est lui-même détenu à 66,7% par STX Offshore and Shipbuilding et à 33,3% par STX Engine, tous deux Coréens, via STX Norway, selon l’organigramme du groupe disponible sur son site.
Les chantiers navals STX France, spécialisés dans les navires de croisière géants mais qui réalisent aussi des navires militaires pour DCNS, avaient été rachetés en 2008 au norvégien Aker Yards.
Ayant subi de plein fouet les crises de 2008 et 2011, ils ont reçu en décembre une véritable bouffée d’oxygène après plus de deux ans sans commande, lorsqu’ils ont été choisis pour réaliser un paquebot de plus d’un milliard d’euros de type Oasis pour l’Américain Royal Caribbean International (RCI), numéro deux mondial de la croisière.
Mais en attendant la mise en chantier de ce paquebot géant, quelque 800 salariés de STX restent touchés par du chômage partiel.
Il reste encore à construire deux « demis » BPC (Bâtiment de projection et de commandement, de type « Mistral ») vendus aux Russes en 2011, et livrables en 2014 et 2015. Mais ils ont déjà été commencés pour tenter de limiter le chômage partiel et ces bâtiments militaires représentent beaucoup moins d’heures de travail que les paquebots de croisière qui comprennent la finition luxueuse des cabines et des salles de réception.
Les chantiers ont également noué avec Areva une alliance pour se diversifier vers l’éolien marin, qui ne se concrétisera toutefois pas en fabrication avant deux à trois ans.
Les derniers paquebots livrés par les Chantiers sont l’Europa 2, qui a quitté les quais de Saint-Nazaire le 26 avril, et le MSC Preziosa en mars.