Les chantiers de Saint-Nazaire avaient été nationalisés temporairement par le gouvernement d’Edouard Philippe fin juillet pour éviter leur reprise par Fincantieri à 55%, actée sous François Hollande.
« La nationalisation s’est faite à un moment pour aider la négociation, parce que c’était nécessaire à ce moment là de négocier pour avoir toutes les garanties sur l’avenir de STX en France », a expliqué M. Castaner lors de son compte-rendu du conseil des ministres.
Le calendrier initial faisait que « toutes les négociations n’avaient pas abouti » fin juillet alors que la France refusait la prise de contrôle par l’Italien des derniers chantiers navals de France considérés comme stratégiques, aussi bien en terme d’emploi que de défense.
« Ce n’est pas le cas aujourd’hui sur le projet de rapprochement entre ces deux grand champions du ferroviaire allemand et français », a-t-il estimé, évoquant « deux schémas différents ».
Dans les faits, le groupe allemand Siemens va prendre le contrôle du fleuron industriel français Alstom sans intervention du gouvernement français, qui a assuré avoir obtenu des « garanties solides » auprès des Allemands: maintien des emplois, du siège en France et d’un PDG français notamment.
« La montée en puissance dans le capital de STX n’avait pas vocation à durer » mais à allonger le temps de discussion avec les Italiens, a encore dit M. Castaner.
La rencontre mercredi à Lyon du président Emmanuel Macron et du chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni doit constituer l’épilogue de cette crise après des semaines de tension entre Paris et Rome.
lum/chr/nas
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