« Nous sommes en train de travailler. Il y a les conditions pour parvenir à un accord, qui devra tenir compte tant des préoccupations des Français sur l’exportation du savoir-faire, que des nôtres concernant la nécessité d’avoir un contrôle effectif pour faire fonctionner le groupe », a affirmé le ministre dans un entretien au quotidien La Stampa.
A la question « les 51% de STX à l’Italie sont-ils intouchables? », M. Calenda a répondu: « ils le sont ».
« S’il y a un accord sur les chantiers, on peut faire partir un raisonnement qui conduira dans un délai plutôt serré à un accord paritaire entre Fincantieri et Naval Group. Nous voulons une alliance européenne très importante mais faite avec toutes les garanties. Pour cette raison nous avons travaillé ces dernières semaines ensemble avec les ministres (de la Défense Roberta) Pinotti et (des Finances Pier-Carlo) Padoan pour coordonner la position des différents acteurs italiens », a-t-il ajouté.
Le quotidien italien La Repubblica avait affirmé la semaine passée que Paris ne serait plus opposé à l’idée de donner la majorité de STX France à Fincantieri, comme le réclame le gouvernement italien.
« Les 51% ne sont plus tabous pour nous. Nous rendrons les Italiens heureux et nous le serons nous aussi », affirmait une source anonyme à l’intérieur du gouvernement français et proche du dossier, citée par le journal.
D’après La Repubblica, « la solution identifiée prévoit des pouvoirs renforcés et des garanties dans le conseil d’administration et en matière de stratégie pour l’actionnaire français ».
La crise entre Paris et Rome a éclaté avec la nationalisation « temporaire » fin juillet de STX France, pourtant promis à Fincantieri sous la présidence de François Hollande.
Son successeur Emmanuel Macron a décidé de rouvrir le dossier, estimant que l’accord n’était « pas suffisamment protecteur des intérêts industriels stratégiques français ». Révisant le pacte d’actionnaires, il a proposé à l’Italie un accord 50-50, ce que Rome a refusé.
Un accord pourrait être annoncé mercredi, date d’un sommet à Lyon entre M. Macron et le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni.
Pour faciliter un accord, Paris avait évoqué l’idée d’un grand pôle naval, civil et militaire, entre la France et l’Italie, ce à quoi le gouvernement italien s’est montré favorable.
Mais d’après La Repubblica, l’alliance se concentrerait dans un premier temps sur la seule composante civile, principalement la construction des navires de croisière.
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