La société Aquafrais Cannes, qui exploite déjà une ferme en mer et produit 570 tonnes de poisson par an, prévoit de porter à 1.200 tonnes sa production en se dotant d’une structure de 24.000 m2 au large de Vallauris, dans les Alpes-Maritimes.
La société qui réalise un chiffre d’affaires d’environ cinq millions d’euros par an prévoit d’investir « plusieurs millions d’euros, ce qui permettra d’augmenter la production de poissons nobles en France, de créer 20 emplois en plus des 35 existants, dans le respect des normes environnementales », a indiqué à l’AFP son directeur général Jérôme Hémar.
Ce dernier a de nouveau présenté son projet vendredi matin à des élus à la sous-préfecture de Grasse alors que l’enquête publique sur le projet d’agrandissement de la structure se clôturera le 22 février.
Dans le même temps, vendredi, plusieurs élus locaux et nationaux, ainsi que des pêcheurs, ont manifesté leur opposition au projet.
« Nous sommes opposés non pas à l’aquaculture mais à ce projet pharaonique », a déclaré Kévin Luciano, maire de Vallauris-Golfe-Juan, joint par l’AFP.
Les pêcheurs locaux dénoncent aussi ce projet de « mégastructure dont les dimensions équivalent à trois stades de football en surface et quinze sur le fond », dans une pétition en ligne lancée par la prud’homie des pêcheurs d’Antibes Golfe-Juan et Cannes qui a déjà rassemblé 2.300 signatures.
Les opposants mettent aussi en avant les risques pour le trafic maritime et la plaisance entre Antibes et Cannes, dans une zone « très fréquentée » par les touristes durant l’été.
Pour M. Hémar, le projet dont la qualité a été « reconnue » par la Mission régionale d’autorité environnementale (MRAE) dans son avis rendu en octobre, « offre toutes les garanties pour l’environnement, car il est éloigné des herbiers de posidonie ».
Selon l’avis de la MRAE consulté par l’AFP, le projet est situé dans un périmètre « propice » à l’aquaculture.