Dans une nouvelle étude, qui a impliqué plus de 2.600 entretiens avec des pêcheurs philippins, elles avancent que 59 espèces de poissons récifaux ont disparu depuis les années 1950.
L’archipel se trouve dans le Triangle du corail, une zone qui englobe aussi l’Indonésie, la Malaisie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et qui est considérée comme la plus riche au monde en terme de biodiversité marine.
La surpêche, en raison de la demande grandissante des restaurants, est la principale raison du déclin de la ressource, explique à l’AFP Gregorio dela Rosa, biologiste marin au sein de Haribon.
« Ces espèces sont souvent servies dans les restaurants. Si vous avez beaucoup de bouches à nourrir, vous devez pêcher beaucoup de poissons », a-t-il dit.
La population des Philippines a été multipliée par cinq depuis les années 1950 pour se chiffrer aujourd’hui à 100.000 habitants.
M. Dela Rosa observe en outre que l’explosion de la demande chinoise pèse également sur les marchés locaux.
« L’impact est énorme car la plupart des poissons sont exportés vers la Chine, mais aussi Singapour et Hong Kong », explique-t-il.
Illégale, la pêche au cyanure et à la dynamite n’est plus aussi répandue qu’avant. Mais elle continue selon l’étude d’être pratiquée et d’avoir des conséquences dévastatrices pour les stocks de poisson.