L’OSDH n’a pu dire si les morts étaient des soldats ou des combattants des milices qui luttent au côté du régime de Bachar al-Assad. « Deux corps ont été retrouvés », a précisé le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Il y a au moins dix blessés, dont sept soldats syriens », a-t-il précisé.
Peu après cette attaque, la Russie, qui intervient au côté du régime syrien, a annoncé qu’un de ses avions avec 14 militaires à bord avait disparu des écrans radars dans le secteur, attribuant les tirs sur Lattaquié à Israël notamment.
Les frappes ont visé « des dépôts de munitions » de l’Institut des industries techniques, à la périphérie de la ville de Lattaquié, bastion du régime, selon l’OSDH. « Les tirs étaient intenses et ont duré près d’une demi-heure », a précisé M. Abdel Rahmane.
La télévision d’Etat syrienne avait diffusé des images montrant des explosions lumineuses dans les airs. Une source militaire syrienne, citée par l’agence officielle Sana, a assuré que la défense anti-aérienne avait été déclenchée « pour contrer des missiles hostiles tirés depuis la mer ».
Le ministère de la Défense à Moscou a affirmé qu’un de ses avions avec 14 militaires à bord avait disparu lors d’une attaque aérienne menée par quatre F-16 israéliens sur des infrastructures à Lattaquié.
Le ministère a également affirmé que des missiles avaient été tirés par la frégate française Auvergne, qui croisait dans les parages au même moment.
« Le contact a été rompu avec l’équipage d’un Il-20 au-dessus de la mer Méditerranée à 35 kilomètres des côtes syriennes alors qu’il revenait à la base aérienne de Hmeimim » en Syrie, indique le ministère, précisant que l’appareil avait disparu des radars à 23H00 lundi (20H00 GMT).
Le sort des militaires à bord est « inconnu » et des recherches sont en cours pour retrouver l’appareil, a ajouté le ministère dans un communiqué diffusé par les agences russes.
Selon une source auprès des secours citée par l’agence russe Interfax, l’Illiouchine-20, un quadrimoteur à hélices généralement utilisé pour des missions de surveillance, a pu disparaître en mer des suites d' »un incident critique imprévu » survenu en l’air.
Evoquant les missiles tirés sur Lattaquié, un porte-parole de l’armée française a assuré que « les armées françaises démentent toute implication dans cette attaque ».
Interrogé, un porte-parole militaire israélien a déclaré: « Nous ne faisons pas de commentaire sur des informations étrangères ».