« Nous aurons de manière permanente une base navale militaire à Tartous », a-t-il déclaré, cité par les agences de presse russes, ajoutant que « les documents nécessaires sont en train d’être préparés ».
« Nous espérons être bientôt en mesure de vous demander de les ratifier », a ajouté M. Pankov, qui s’exprimait devant la commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération, la chambre haute du parlement russe.
Quelque 4.300 militaires russes sont déployés en Syrie et, plus d’un an après le début de son intervention en Syrie, la Russie continue d’y renforcer sa présence militaire malgré l’annonce en mars du président Vladimir Poutine du retrait d’une partie de son contingent.
Le Kremlin a ainsi ordonné récemment le déploiement de batteries de défense antiaérienne S-300 pour compléter son dispositif à Tartous.
Moscou dispose également depuis fin aout 2015 d’une base aérienne à Hmeimim, près de Lattaquié, le fief de Bachar al-Assad dans le nord-ouest de la Syrie.
Pour assurer la défense de sa base de Hmeimim, la Russie a déployé en novembre 2015 les batteries de défense antiaérienne dernier cri S-400.
Trois corvettes dotées de missiles de croisière vont également rejoindre la flottille russe dans la zone et l’unique porte-avions de la Marine russe, l’Amiral Kouznetsov, sera également sur place avec la force de frappe que constituent ses avions embarqués.
Les députés russes ont ratifié la semaine dernière un accord avec Damas sur le déploiement « pour une durée indéterminée » des forces aériennes russes sur l’aérodrome militaire de Hmeimim, qui est passé sous juridiction russe après la signature d’un accord entre Damas et Moscou.
Cette annonce intervient alors que les relations entre Moscou et Washington se sont encore détériorées depuis l’échec de la trêve en Syrie qu’ils avaient initiée en septembre et qui n’a duré qu’une semaine, chaque camp accusant l’autre d’avoir torpillé le cessez-le-feu.