En visite à Stockholm, le secrétaire d’Etat John Kerry a exhorté le président syrien Bachar al-Assad à ne pas rater l’occasion de venir s’asseoir à une table de négociations avec la rébellion afin de trouver un règlement politique au conflit.
M. Kerry a également révélé devant la presse en Suède que son homologue russe Sergueï Lavrov avait entre les mains une liste, fournie par Damas, de « noms de personnes qui pourraient négocier » pour le président syrien au cours de cette éventuelle conférence de paix sur la Syrie.
Des entretiens le 7 mai à Moscou entre MM. Kerry et Lavrov, ainsi qu’avec le président russe Vladimir Poutine, avaient accouché du projet de cette réunion internationale. Espérée pour la fin mai, elle ne devrait pas se tenir avant début juin, peut-être le premier ou le deuxième week-end du mois prochain et probablement à Genève, a reconnu M. Kerry.
Les deux ministres américain et russe des Affaires étrangères devaient se revoir mardi soir en marge du Conseil de l’Arctique réuni en Suède.
Le département d’Etat se refuse pour l’instant à donner des dates et un lieu précis et encore moins une liste de participants, tout en affirmant que « l’objectif, c’est bien sûr d’avoir des représentants des deux parties (syriennes) à la même table » de cette conférence.
Le régime de Damas a répondu vouloir connaître les « détails » de la réunion avant de décider s’il y participerait ou pas.
Ces dernières 24 heures, M. Kerry a téléphoné à bon nombre de ses homologues européens et arabes pour tenter d’organiser cette réunion qui pourrait être baptisée « Genève 2 ».
Les Etats-Unis et la Russie se sont mis d’accord la semaine dernière sur une possible relance du processus dit « de Genève », du nom d’un accord signé dans la ville suisse le 30 juin 2012 entre les grandes puissances pour obtenir une transition politique en Syrie.
Mais cet accord, qui n’a jamais été appliqué depuis près d’un an, a été diversement interprété par Moscou et Washington quant au sort du président Assad.