L’ancien capitaine de marine Ruan Fangyong était l’un des 18 transfuges chinois supposés arrivés au cours de l’année écoulée, ont indiqué des responsables.
Taïwan fait face à des pressions militaires et politiques accrues de la Chine, qui revendique l’île d’environ 24 millions d’habitants comme faisant partie de son territoire.
Taipei est en état d’alerte maximale concernant les ressortissants chinois, craignant qu’ils ne soient envoyés par Pékin pour tester les défenses de l’île.
Ruan Fangyong avait été arrêté par les garde-côtes taïwanais en juin, après une collision entre son bateau et un autre sur la rivière Tamsui, qui coule de la capitale Taipei jusqu’à la côte nord de l’île.
Durant son procès le mois dernier, les procureurs l’avaient accusé d’être entré sur l’île sans autorisation, en écartant toute participation à une manoeuvre de Pékin.
« L’accusé s’est rendu clandestinement à Taïwan par bateau pour des raisons personnelles (…) aucune implication dans des crimes militaires ou liés à la sécurité nationale n’a été trouvée », avaient-ils déclaré dans un communiqué.
Comme d’autres transfuges récents, il a affirmé admirer le « mode de vie démocratique » de Taïwan, ont déclaré les autorités.
Un tribunal de Taipei l’a reconnu coupable mercredi de violation d’une loi régissant les relations avec la Chine et de la loi sur l’immigration.
« L’accusé, pour entrer à Taïwan, avait une connaissance considérable de notre défense côtière et a conduit (un bateau) pour entrer sans autorisation, ce qui a gravement porté atteinte à notre sécurité nationale », a indiqué le tribunal dans un communiqué.
Le tribunal a précisé avoir tenu compte du fait que l’ancien militaire chinois s’était rendu à la police et avait avoué son acte, ce qui lui a permis de bénéficier d’une réduction de peine.
Ruan Fangyong peut faire appel de la décision.
Un autre Chinois a été interpellé samedi dans un canot pneumatique, dans les eaux proches de la ville de New Taipei, sur la côte nord de l’île.
L’homme, arrêté pour entrée illégale, a affirmé qu’il « avait des dettes en Chine et qu’il souhaitait commencer une nouvelle vie à Taïwan », selon les garde-côtes.