Hsia Fu-hsiang, ancien directeur adjoint du département de guerre politique de la marine, et l’ancien député Lo Chih-ming ont « fourni au personnel des renseignements chinois des opportunités de contacter et même de recruter nos généraux à la retraite dans le cadre de leurs actions visant à développer un réseau pour des organisations chinoises », a indiqué le bureau du procureur du district de Kaohsiung.
Les deux hommes étaient impliqués depuis 2013 dans des organisations chinoises qui travaillent à « promouvoir l’unification (de Taïwan) avec la Chine » en recrutant des généraux à la retraite, a ajouté le bureau du procureur.
Hsia Fu-hsiang et Lo Chih-ming sont entrés en contact avec au moins 48 officiers militaires de haut rang à la retraite et ont organisés 13 voyages rémunérés pour eux, ont déclaré les procureurs, mettant en garde d’autres officiers à la retraite d’agir pour le compte de Pékin.
« Nous exhortons les officiers militaires à la retraite à faire preuve de prudence en ce qui concerne les avantages déraisonnables proposés lorsqu’ils se rendent à des évènements en Chine, afin d’éviter de tomber dans les pièges » de Pékin, ont ajouté les procureurs.
Les deux hommes ont été placés en détention en janvier. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison s’ils sont reconnus coupables.
Cette affaire a émergé peu de temps après que des procureurs ont lancé une enquête visant un colonel de l’armée de l’air à la retraite suspecté d’avoir recruté au moins six officiers actifs de l’armée de l’air et de la marine taïwanaise pour le compte de Pékin.
Un certain nombre d’anciens militaires taïwanais de haut rang ont été accusés d’avoir développé des réseaux d’espionnages pour Pékin ces dernières années.
En janvier, un général de division de l’armée de l’air à la retraite a été condamné à quatre ans de prison avec sursis pour avoir accepté des dîners et des voyages offerts par un homme d’affaire hongkongais soupçonné d’avoir agi pour le compte de Pékin.
La Chine revendique l’île démocratique et autonome de Taïwan comme une partie de son territoire, qu’elle veut reprendre, par la force si nécessaire.