Pékin envoie régulièrement des avions de chasses, des drones et des navires de guerre, occasionnellement des ballons, autour de Taïwan afin de maintenir sa pression sur le territoire dont elle revendique la souveraineté.
Le ballon a été repéré à 18H21 (10H21 GMT) dimanche à environ 111 kilomètres au nord-ouest de l’île à une altitude de 33.000 pieds (10.058 m), a déclaré le ministère de la Défense, qui publie des données quotidiennes sur la présence militaire de la Chine autour de Taïwan.
Il a quitté la zone d’identification de défense aérienne à 20H15, selon la même source.
En plus du ballon, 12 avions de chasses et sept navires de guerre ont été détectés autour de Taïwan entre 06H00 dimanche et 06H00 lundi.
Pendant la campagne présidentielle qui a précédé l’élection de Lai Ching-te à la présidence de Taïwan en janvier, des ballons ont traversé jours et nuits les eaux entre Taïwan et la Chine, et certains ont survolé l’île. Aucun ballon n’avait toutefois été détecté depuis avril.
Taïwan considère cette pratique comme une forme de harcèlement dit « de zone grise », c’est-à-dire hostile mais ne relevant pas de la guerre ouverte.
La Chine a pour sa part nié avoir envoyé des ballons au dessus de Taïwan, accusant Taipei de tenter d’accentuer les tensions avec le continent.
La Chine communiste revendique Taïwan comme partie intégrante de son territoire et n’exclut pas de recourir à la force pour en prendre le contrôle.
Les ballons en provenance de Chine sont devenus un sujet politique au début de l’année 2023 lorsque les Etats-Unis ont abattu ce qu’ils ont appelé un ballon espion.
L’objet contenait de nombreux appareils électroniques et a volé au dessus de bases militaires, ce qui a suscité des inquiétudes côté américain que Pékin ne s’empare de renseignements vitaux.
Pékin a ensuite déclaré qu’il s’agissait d’un aéronef civil qui avait dévié de se trajectoire.