Les relations entre l’île autonome et la Chine se sont tendues ces dernières années sous la présidence de Xi Jinping qui a fait savoir que la question de la « réunification » de Taïwan ne pouvait pas être léguée aux générations futures.
Pékin considère l’île autonome comme une partie de son territoire à reconquérir par la force si nécessaire.
Le « Fujian », du nom d’une province chinoise, est le troisième et plus grand porte-avions chinois. Il a été mis à l’eau l’an passé mais les autorités n’ont pas précisé sa date de mise en service.
Le ministère taïwanais de la Défense a indiqué dans un rapport biennal publié mardi que le Fujian devrait entrer en service « une fois les essais en mer terminés, d’ici à 2025 ».
Le Fujian est le premier porte-avions de la Chine, un dispositif qui pourra propulser les appareils dans les airs grâce à une catapulte.
Les autres porte-avions – le Liaoning et le Shandong – n’avaient qu’un tremplin d’envol, une technique plus rudimentaire, a indiqué Huang Wen-chi, vice-responsable adjoint de l’état-major général chargé du renseignement.
La construction du Fujian est la preuve que la Chine « se prépare à des opérations en haute mer », selon M. Huang.
« Il s’agit d’une menace maritime majeure à laquelle nous devons activement faire face à l’avenir », a-t-il ajouté.
Il a fait cette déclaration alors que le ministère de la Défense taïwanais a déclaré que Pékin avait envoyé 22 avions de guerre et 20 navires de guerre autour de Taïwan entre lundi et mardi matin.
Ces incursions interviennent après que le porte-avions chinois Shandong a été détecté lundi à environ 60 milles nautiques au sud-est de la pointe la plus méridionale de Taïwan, naviguant vers l’est et entrant dans le Pacifique occidental. Il était entré en service en 2019.
Le premier porte-avions chinois, le Liaoning, racheté à l’Ukraine et datant de l’ère soviétique, a été mis en service en 2012.
Le programme de développement des porte-avions chinois s’inscrit dans le cadre d’une réforme militaire massive menée par le président Xi Jinping qui s’est engagé à mettre sur pied une armée capable de rivaliser avec l’armée américaine d’ici 2027.