Les manoeuvres « Han Kuang » (Gloire de Han), d’une durée de cinq jours en juillet, contribueront à renforcer la capacité de Taïwan à intercepter les forces navales et amphibies de la Chine, a souligné le général Lin Wen-huang, directeur des opérations au ministère.
Elles seront d’abord menées virtuellement sur ordinateur en mai, et la phase de terrain de juillet comprendra des exercices à munitions réelles, a précisé le ministère.
« Nos scénarios sont basés sur les menaces actuelles » de la Chine envers Taïwan, « et sur ses récents exercices militaires de harcèlement », selon M. Lin.
Les militaires se prépareront également à « contrer » un encerclement de l’île, a-t-il ajouté.
L’armée chinoise avait organisé plus tôt en avril des manoeuvres de trois jours autour de l’île en réaction à une rencontre aux Etats-Unis entre le président de la Chambre américaine des représentants Kevin McCarthy et la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, bête noire de Pékin car issue d’un parti pro-indépendance.
Des navires de guerre, des vedettes rapides lance-missiles et des avions de chasse ont notamment été mobilisés pour ces opérations qui ont donné lieu à des simulations de frappes ciblées et à un encerclement de Taïwan.
La Chine voit avec mécontentement le rapprochement ces dernières années entre les autorités taïwanaises et les Etats-Unis qui, malgré l’absence de relations officielles, fournissent à l’île un soutien militaire substantiel.
Elle considère Taïwan comme une province qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Pékin vise cette réunification par la force si nécessaire.